Genre – School, fantastique et tout genre.
Disclaimer – Tous les personnages de cette histoire sont fictifs et toute ressemblance avec des personnes réelles, vivantes, mortes ou venant d’une autre fiction serait une pure coïncidence.
Hello amigo. Comment ça va aujourd’hui ? Comme tous les mois, tu as rendez-vous avec moi (la rime était non voulue je te le jure). J’ai toujours grand plaisir à t’accueillir dans cette rubrique. J’imagine que tu es ici pour découvrir la suite de mon histoire suite à ma Préface. D’ailleurs amigo, je te remercie d’avoir mis le prologue de « Bienvenue en enfer ou presque » sous tes yeux. Je pense que comme moi, il y a de nombreuses personnes qui me lisent pour la première fois. Du coup, moi c’est Novaish enchantée. Pour cette nouvelle aventure, j’ai envie de faire progresser l’histoire avec les lecteurs. Alors je compte sur toi ! Reste avec moi jusqu’à la fin.
Préambule

Nash ♂♂♂
J’ai eu seize ans. Tout le monde est fier de moi et me félicite, mais pourtant, j’en ai strictement rien à foutre. Tant d’hypocrisie pour un simple changement d’âge, rien d’extraordinaire.
Parfois, j’ai l’impression qu’on m’a fait un lavage de cerveau depuis ma naissance. Depuis toujours, on n’a cessé de me dire un mot qui m’a marqué. Il ne cesse de trotter dans mon esprit. « Différent ». Difficile par la suite d’être extraverti n’est-ce pas ? Bref, je suis probablement bizarre et avec le temps, j’ai fini par m’y faire. Je déteste cette société qui tient absolument à nous ranger dans une case. J’aime être en dehors de la normalité et je ferais en sorte d’y rester. Je n’arriverais pas à expliquer pourquoi mais ça me procure une liberté que sans doute je suis le seul à comprendre. Peut-être qu’un jour je ferais la rencontre de quelques personnes qui auront la même vision que moi.
Cette nuit-là comme toutes les autres d’ailleurs, je prenais le métro pour me rendre à Ichikomi, une petite ville située non loin du quartier d’Ikebukuro. Comme d’habitude, le temps laissait à désirer. Un vent incessant ne cessait d’agiter mes cheveux et une pluie torrentielle se déversait brusquement sur le sol. L’eau me tombait dans les yeux et me brouillait la vue. Je peinais à marcher sur le trottoir à cause du vent qui me poussait tel un poids plume vers la rue.
Une fois arrivé à la station, j’attrapai une fois de plus mon métro de justesse. Tout à la dernière minute, mon portrait craché. Dans mon wagon, un silence confortable régnait en maître à mon plus grand bonheur. Excepté les faibles bruits comme un froissement de page ou encore le souffle des respirations, le calme était à son apogée.
Je déteste l’agitation, les gens qui racontent leur vie plus ou moins merdique, bref tant de choses inutiles qui ont pourtant le don d’éveiller ma mauvaise humeur. Cependant, il y avait un détail qui me gênait.
J’avais beau rêvasser, je sentais le regard d’un homme dans mon dos.
Sans y prêter attention, je déchirai l’emballage d’une superbe barre chocolatée que j’avais gardée dans ma poche en traversant cette masse de pluie. Chocolat au lait, caramel, beurre de cacahuètes, le tout noyé sous un épais biscuit et prisonnier d’une autre couche de chocolat. Ignorer le fort taux de glucide. S’appliquer à mâcher, à savourer, puis déglutir. Ne pas penser, ne pas réfléchir, ne pas stresser, ne pas analyser, ne pas déduire. Pour l’instant. Manger.
Cependant, après avoir chiffonné le papier, cette petite chose gênante me revint en tête et commençait sérieusement à m’agacer.
En me retournant discrètement, mon cerveau avait soudainement eu un déclic. Le gabarit et même le regard poignant de ce type me faisaient froid dans le dos. Sans doute un psychopathe, un meurtrier en liberté. Ou tout simplement un observateur méticuleux passant le plus clair de son temps à emmerder les gens en les regardant. Inconsciemment, j’avais peur. Je sentais mon cœur cogner violemment dans ma poitrine. Mais pourtant, je me refusais de l’admettre. Je me contentais de prendre la chose sans laisser paraître la moindre émotion. Sans réfléchir, je me retournai vers mon fameux interlocuteur et lui lançai un regard mauvais. Un recoin de mon cerveau sut que je pouvais regretter mon acte à tout instant.
Lorsque le métro s’immobilisa pour une nouvelle station, en suivant le mystérieux individu du regard, je le vis descendre. J’avais toujours cette sensation de fixation oppressante mais je restais de marbre.
Soudainement, le tintement mélodieux de mon portable me fit sursauter. Impossible de faire comme si je n’avais rien entendu. Je tâtonnais mes poches à sa recherche et lisais le nom qui clignotait avec insistance sur l’écran.
C’est Aiden, mon colocataire. Insupportable la plupart du temps mais d’une compagnie sympathique malgré tout.
– Salut Nashounet, ça gaze ? Tu le sais autant que moi mais la reprise approche ! Il faudra absolument que tu viennes avec moi au FAG. C’est un tout nouveau bar à ambiance et ça va être blindé de monde, c’est de la folie ! Allez !
Il me disait tout ça d’une traite, sans me laisser la possibilité d’en placer une. Puis sa phrase me faisait penser à la reprise des cours qui approchait. Et c’est bien la seule chose à laquelle je ne voulais absolument pas me souvenir. Il n’y a que lui pour me faire repenser à des choses qui m’agacent profondément. Quel emmerdeur de première !
– Euh… Excuse-moi mais… Il est quelle heure là ? lui-demandais-je, pour essayer d’interrompre son débit.
– Dix-neuf heures. Alors on ira ?
Le FAG… Qui dit bar à ambiance, dit alcool, piste de danse et filles… Bref, c’est certainement là que tous les gens de ma classe vont se retrouver, pour s’éclater et avoir une ambiance garantie. Là où je n’ai clairement pas ma place soyons clair. D’ailleurs pourquoi FAG au juste ?
– Ohé, Nashounet, tu m’écoutes ? Tout va bien ? Dis un truc, quoi !
La voix presque irritante d’Aiden me déchirait les tympans.
– Ça va, je t’écoute ! Mais je suis dans le métro et par moment j’entends rien. Et pourquoi ce bar s’appelle le FAG ? fis-je en faisant au mieux pour camoufler le bruit environnant.
– FAG pour « Fête à Ambiance Garantie » dit-il fortement.
– Sérieusement ? C’est quoi encore ce vieux jeu de mot ? soupirais-je.
– Parce que tu crois que je suis au service marketing du bar ? Mais bref, on s’en tape de son étymologie. T’es partant d’y aller avec moi ? lança-t-il avec insistance.
– J’en sais rien, j’ai vraiment pas la tête à ça. Tu sais très bien que c’est pas fait pour moi !
– Oh allez, d’après certaines rumeurs, c’est pas n’importe quoi comme bar. Y’a plusieurs étages. Le premier, tu te poses calmement et y’a un espace avec des PC. Et c’est au deuxième où la fête commence avec différents climats.
– T’es vraiment sûr de pas bosser pour eux ?
– Non. Je veux juste qu’on s’éclate ensemble pour une fois.
– T’énerve pas mais ça m’intéresse pas.
– Mais bien sûr que si. Tu es vraiment nul, lance-t-il.
Cette rage, un classique. Ça fait partie de notre petit jeu. Deux minutes et il craque. Une chance qu’Aiden est une mauvaise mémoire et qu’il oublie toutes les fois où je lui ai dit non.
– C’est gentil d’avoir pensé à moi mais je ne le sens pas. Je n’ai pas spécialement envie d’affronter cet enfer, dis-je suffisamment vite pour cacher mon anxiété.
Il sait que je ne supporte pas trop la foule, que je ne bois quasiment pas une goutte d’alcool, et que pour moi danser se limite à me rendre ridicule. Et enfin, je suis timide avec les filles. Trop timide même. Je ne suis pas fait pour ce genre d’endroit, je me sens jamais à ma place.
– On n’en reparlera. Et dis-toi bien que je suis loin d’en avoir fini avec toi, mon cher !
– Tu veux rire ?
– Hm.
– Génial…
Et c’est sur cette dernière phrase qu’il coupa la communication sans même que je bouge le petit doigt. J’étais persuadé qu’il avait fait exprès d’évoquer le lycée pour tester ma réaction. Le connaissant, un léger sourire narquois devait probablement flotter sur ses lèvres durant la conversation.
En me laissant aller vers l’arrière de mon siège, mon calme s’était évanoui et mes lèvres serrées ne formaient plus qu’une mince ligne. Je fulminais de rage. J’aurais pu parler de tout et de rien, sauf de la reprise des cours au lycée Yogami et de bar à ambiance stupide.
Rien qu’à parler lycée, je sentais déjà la flemme du bout des pieds. Je n’avais même pas envie de savoir ce qui m’attendait pour la rentrée. Cela promet d’être la plus belle et la plus délicieuse des tortures. Vous ne serez pas au bout de vos surprises.
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To be continued…
Et c’est ainsi que s’achève ce prologue. Pardonne-moi pour cette grosse introduction amigo mais je n’arriverais plus à m’arrêter. J’avais cette scène en tête et je tenais à tout détailler pour te faire entrer dans l’histoire et ainsi capter ton attention pour la suite. Histoire de préserver le suspense, je te dis à une prochaine pour la suite ! Et comme toujours ne t’inquiète pas, ton attente sera comblée avec d’autres articles.
Novaish. ©